Walking over water | Dietmar Feichtinger Architectes

Walking over water (eng - fra - ger) ENG Footbridges on Dusuzeau and Austerlitz channel, Strasbourg . The 3 footbridges are walkways. They continue the urban tissue and link the pier with the city. Besides linking two parts of the city it is the experience of the promenade, the discovering of new perspectives and views, the closeness to the water which guides the design of the bridges. The architectural ambition is to make them part of the urban landscape, integrating them naturally. Lightness and transparency are major issues. The bridges are opposing the dense urban tissue. They contrast the monumentality of the surrounding buildings by their freely adapted geometry. The bridges want to be part of the natural environment, inspired by the presence of water. Like insects they stretch out their members to reach the quay sides offering a multiple choice of crossing – fast and slow, for bicycles and disabled on flat ramps. The ramps are part of the crossing, part of the design. In the centre the different connexion add to form a plaza over the water forming a privileged viewpoint. Local oak wood as deck covering, the transparent railing made of a stainless steel cable net and the integrated lighting of the bridge create the specific atmosphere on the bridge. Structure is a main part of the form. It is clearly expressed, details are carefully designed and tell the way forces are led to the banks. The site A former industrial pier is being transformed into a new urban area given it’s attraction by the new media centre, a recently adapted storage building. The presence of water on three sides of the pier isolates the site. The new footbridges (3) connect the site to the city, a rediscovered neighbourhood with a high density of housing and offices. The structure The 3 bridges are related to each other. They are part of the same family being adapted to the specific site conditions of each. A steel box forming an arch articulated on the banks is the major structural element. Carrying and to be carried is the Leitmotiv of the design. The second walkway joining the arch is being carried by the steel box. The strong compact primary element is completed by a light transparent structure leaning on the box. The ramp over the water is fixed on the ground by a pair of inclined columns. Dynamics issues are being resolved by the integration of a damper into the steel box. The geometry allows ships to pass under the bridges (16m x 3m85). The structure was prefabricated in the factory, divided into 2 parts, brought to site with a ship and mounted on site. Special pillar foundations are provided to respond to the efforts introduced by the arch. The geometry of the arch is adapted to respond perfectly to structural needs transforming the pure circular shape into an organic form. The ambition of the structural concept was to generate a slender construction, considering difficult geometrical boundary conditions (the structure gauge for shipping traffic) and dynamical requirements. The main structural components can be described as follows: 1. Arc structure: with its span of 42m, width of 1.8m and height of 0.55m the arc structure describes the main part of the total construction and is also used as walkway for pedestrians. The cross section of the arc was designed following the bending line and describes a welded box girder (picture 1). 2. Cantilever bars / deck: the main deck is located parallel to the arc consisting of cantilever beams which are connected one-sided to the arc. Further more longitudinal beams build up the pedestrian deck (picture 2). 3. Ramp: in progress to the main deck ramps close the span to the landside and are geometrical parallel to the landside. The supporting columns of the ramp deck build a triangular structure which is connected with a pile foundation (picture 3). The dynamical properties of the structure were important for the structural design. FRA Les Passerelles du bassin Dusuzeau et du bassin d’Austerlitz Le site est défini par un paysage urbain fortement dessiné. Le môle issu d’un usage portuaire avec des rives rectilignes constitue une plateforme minérale. Les bâtiments de cette presque-île rappellent le précédent usage industriel. Les nouveaux projets s’inscrivent dans ce langage. Au sud les bâtiments commerciaux reprennent une trame rigide, appuyant ainsi l’urbanité de l’environnement. Les passerelles sont d’une autre nature. Elles s’assimilent à la promenade et à l’environnement plus paysager de la rive nord. S’implantant dans la continuité des cheminements, elles se connectent aux promenades sur berges. Elles s’opposent aux bâtiments massifs par leur légèreté et leur transparence. Reliant délicatement les rives, les passerelles s’inscrivent dans le paysage en valorisant ce contexte urbain. Par cette écriture architecturale discrète, elles visent à s’insérer harmonieusement sans dénaturer l’assise robuste et épurée du môle. Le positionnement des passerelles La «proue» du môle reste dégagée, formant un belvédère sur le plan d’eau à l’ouest. Compte tenu des liaisons avec les cheminements existants, notamment en rapport avec la station du tramway à l’ouest et la Cité de la Musique et de la Danse, les arrivées des passerelles le plus à l’ouest s’approchent au maximum de la proue du môle. Les passerelles sont visibles depuis le Pont de Vienne et la station du tramway, grâce à l’étendue du dégagement offert par le plan d’eau. Leur visibilité guide le chemin des piétons et des cyclistes. La direction des passerelles ne s’appuie pas sur une perpendicularité par rapport aux rives : en effet leur tracé incliné est pour chacune élaboré en fonction des cheminements sur les berges, pour un parcours plus fluide. La passerelle Dusuzeau - Est s’inscrit en continuité de la direction donnée par la rue de Palerme, qui aboutie sur les quais. Les ouvrages adoptent une structure sans éléments verticaux, ainsi leur planéité permet d’offrir une visibilité maximale, une vue d’ensemble mettant en valeur le plateau découvert du môle. Les grandes grues métalliques conservées peuvent ainsi se distinguer et leur ampleur est maintenue. Les ouvrages Les trois passerelles font partie de la même famille formelle afin d’assurer la cohérence de l’ensemble. Elles sont déclinées en s’adaptant aux conditions d’implantation, aux différentes portées et à leurs niveaux d’arrivée. Chaque passerelle est composée de deux bandes proposant deux modes de franchissement: Un franchissement direct sur l’arc et un parcours plus long comprenant des rampes le long des rives du môle. Le cheminement correspondant à l’arc est piétonnier , et est large de 1m80. La bande latérale , large de 2m50, est à un usage piéton et cycliste, avec une pente maximale à 4%. Les deux cheminements se confondent au centre et créent un belvédère. Le premier parcours correspondant à la courbure de l’arc porteur est réservé aux piétons, le platelage prend la forme d’un escalier des deux côtés. Le deuxième parcours, d’une pente égale ou inférieure à 4%, permet l’accès aux personnes à mobilité réduite ainsi qu’une liaison aisée pour cyclistes et personnes avec poussettes. Une fois le bassin franchit, la rampe change de direction pour longer les rives du môle. Elle s’en détache légèrement, afin de toujours surplomber l’eau. C’est une promenade en hauteur, offrant des vues sur les bassins et les bâtiments. Ainsi la descente vers le môle s’effectue progressivement, de façon limpide. La passerelle se dessine comme un unique franchissement qui affleure puis se pose doucement. Sur le bassin Dusuzeau le gabarit Freysinnet – 16m x 3m85 est respecté. La passerelle sur le bassin d’Austerlitz offre un passage libre de 8m x 3m85 pour un passage de bateaux, dans un cadre événementiel. La structure - les matériaux Les deux cheminements sont liées structurellement, la rampe s’appuyant sur l’arc, mais divergent par leur construction et leur transparence. La passerelle en arc constitue la structure de base de la passerelle. Il s’agit d’un caisson acier à inertie variable en correspondance avec les efforts. Le caisson comprend toute la largeur de la passerelle. Un platelage en lames de bois est apposé sur l’arc, devenant escalier. Les lames de bois – chêne - larges de 120mm comprennent des bandes en résine époxy avec un soupoudrage de Silex pour les rendre antidérapantes. Le cheminement latéral, d’une pente maximale de 4%, s’appuie sur l’arc par l’intermédiaire de bielles inclinées. Cette bande est composée d’une poutre centrale et de consoles (chaque 2m50). Les bielles relient le nœud console-poutre à l’arc. Cette structure permet de laisser une fente entre les lames de bois, offrant une transparence vers l’eau, accentuant la légèreté de ce ruban jusqu’à l’arrivée sur le môle. Les garde-corps sont constitués de montants en acier peint avec une main courante en inox ou aluminium. Un filet tendu en acier inoxydable sert de remplissage de garde corps. L’éclairage peut être intégré dans la main courante. Une solution alternative mobile est envisageable pour la passerelle sur le bassin d’Austerlitz. Il s’agit d’une bande simple d’une largeur de 3m60 et d’une pente de 4%, portée par des câbles. C’est une passerelle suspendue de type « pont de liane ». Le passage des bateaux sera établi par une surélévation de l’extrémité de la passerelle, à l’aide une grue mobile. GER Fussgänger- und Fahrradbrücken über das BASSIN DUSUZEAU und das BASSIN AUSTERLITZ Drei neue Brücken verbinden den Quai des Kanals mit der zentralen Plattform. Der ehemalige Binnenhafen von Strassburg wird in das Stadtgefüge integriert. Die alten Speichergebäude werden in öffentliche Gebäude umgewandelt. Die neue Mediathek ist am vorderen Teil der Plattform situiert. Das bestehende Wegenetz setzt sich über das Wasser fort. Die neuen Brücken sind wesentliche Elemente dieser Verknüpfung. Die Fahrradwege entlang des Kais führen zu den Brücken. Die Spazierwege sind tiefer gelegenen und integrieren sich in die Uferböschung. Die tragenden Bögen sind in der Böschung verankert. Sie sind als Gehweg ausgebildet und stellen die Verbindung der Gehwege mit der Brückenmitte her. Die Aufteilung des Gehbereiches der Brücke in zwei Abgänge erlaubt die doppelte Anbindung des Ufers auf verschiedenen Höhen. Auf der Seite der Plattform teilt sich die Brücke ebenfalls: sie bildet eine flach geneigte Rampe als „langsamer“ Abgang. Diese Rampe ist leicht von der Kante des Geländes gedreht und kragt über das Ufer aus. Der begehbare Bogen bildet den direkten Abgang. Die Rampe ist durch ihre flache Neigung für Fahrrad- und Rollstuhlfahrer nutzbar. In Brückenmitte treffen sich die Gehbereiche; Sie bilden eine großzügige Verweilfläche in der Form eines öffentlichen Platzes über dem Wasser. Von hier aus ist die Stadt aus einer völlig neuen Perspektive erlebbar. Die Brücken führen diagonal über das Wasser. Die Wegeführung deutet die Kontinuität der Uferpromenade an. Die freie Ausrichtung der Brücken steht im Kontrast zum massiven Ost- West ausgerichteten Sockel der Plattform. Dieser Gegensatz drückt sich auch in der Gestalt der Brücken aus: ein filigranes Stahltragwerk trägt Eichenbohlen als Gehbelag. Die Nähe des Wassers ist durch die Fugen im Holzbelag erlebbar. Das mit einem Stahldrahtnetz ausgefüllte Geländer erlaubt die größtmögliche Transparenz. Die Leichtigkeit der Brücke wird durch die Teilung der Wege unterstützt. Die Brückenkonstruktion ist entsprechend der Wegeteilung in zwei Teile geteilt: der tragende Bogen und das getragene nahezu horizontale Brückendeck. Ein verschweißter Kastenträger bildet das robuste Tragwerk des Bogens. Der sich trennende Teil des Brückendecks stützt sich auf dem Bogen ab. Die Tragstruktur ist in einzelne, in ihrer Dimensionierung minimisierte skelettartige Tragelemente aufgelöst. Die Beleuchtung der Brücke ist zurückhaltend. In den Handlauf und den Belag integrierte LED Leuchten bilden die Grundbeleuchtung. Die Bogenform wird durch eine zusätzliche Beleuchtung der Bogenunterseite nachgezeichnet. Die drei Brücken gehören der gleichen Brückenfamilie an. Sie unterscheiden sich durch ihre Ausrichtung und die Anpassung an die für jede Brücke spezifische Situation der Anbindung an das Gelände.