Mama Shelter Istanbul | Philippe Starck

Nous l’avions exprimé dès le lancement du MAMA SHELTER PARIS en septembre 2008, notre développement serait une succession de « coup de coeur » répondant à un désir profond de tisser des liens entre les Hommes pour une humanité apaisée. L’idée du MAMA SHELTER ISTANBUL est l’essence même d’une histoire d’amour. Une histoire d’un Ailleurs qui révèle la puissance des hommes lorsqu’ils décident de vivre ensemble avec leurs propres cultures, leurs propres cultes et signifiants. Istanbul comme témoin d’un « entre deux », l’Europe et l’Asie, sur lequel repose la certitude que la curiosité de l’Autre permet de se construire soi-même. Cette idée que seule l’altérité incarne un chemin à sillonner sur lequel se dissimulent les secrets nécessaires à la réalisation d’un monde pluriel où l’être brille dans le commun. MAMA ISTANBUL illustre cette quête du possible. Une histoire d’Amour. Celle de l’un des fondateurs du MAMA SHELTER, Jérémie TRIGANO qui, fasciné par cette ville, s’y est installé voilà plus de dix ans. Amoureux de cette ville, il ne tarde pas à rencontrer la femme de sa vie avec laquelle il lance un message silencieux au monde, «notre amour, sculpté de différences, sera plus fort». Jérémie a parcouru les dédales de la ville pour enfin poser son regard sur un quartier qui depuis des siècles demeure le visage de la pluralité turque : le quartier de Beyoglu. Beyoglu moderne comprend un quartier commerçant et de divertissement pour les Stambouliotes de toute classe sociale et de tout âge. L’articulation principale est l’effervescente et historique Istiklal Caddesi, qui joint la place Taksim à la place de Tünel. Une rue piétonne avec des boutiques aux univers multiples, des cafés typiques et modernes, des pâtisseries d’ici et d’ailleurs, des restaurants pour tous les budgets mais aussi des pubs, clubs et bars ainsi que les meilleures librairies de la ville, des théâtres, cinémas et galeries d’art. L’atmosphère de l’Istiklal Caddesi a un caractère métropolitain du 19e siècle, et l’avenue est façonnée par d’élégants immeubles de style néoclassique et d’Art Nouveau. Le « tram d’un autre temps» qui parcourt toute l’avenue a également été réinstallé au début des années 1990, avec pour objectif de restaurer l’énergie d’antan. Pour la première fois à l’international, les fondateurs du Mama Shelter se sont donnés rendez-vous dans un endroit qui leur ressemble et qui leur permet une nouvelle fois d’accueillir leur tribu sentimentale. L’architecture et le design, sont dans la lignée des deux autres Mama : une incarnation de cette valeur chère aux fondateurs, «l’hospitalité». Une arrivée à Istanbul avec un lieu qui surprend, un lieu qui existe d’abord par les vibrations d’un quartier, par les énergies en fusion des habitants, d’une ville et de ses voyageurs. Un rêve de créer un lieu unique, atypique, romantique, participatif, qui ne soit pas un hôtel, mais qui ressemble plus à une place de village, véritable « bazar urbain » tissé de rencontres, de liberté, de pétillement, de sensations et d’émotions. Le Mama Shelter Istanbul n’est pas différent des autres Mama Shelter. Il s’adresse à la même tribu qui bouge d’un Mama à un autre. «Il était normal, logique, naturel que Mama Shelter, rencontre de toutes les générations, de toutes les créations, de toutes les éner- gies, se pose un jour à Istanbul, croisement de toutes les cultures, de toutes les civilisations, de tous les futurs». Philippe Starck Le Mama Istanbul, c’est aussi un lieu de vie où tous les espaces jouent un rôle de mixité, en mélangeant les profils, les cultures et les plats préparés par les chefs Alain Senderens et Jérôme Banctel. Un mix de cuisine locale et française. Le bar, les tables d’hôtes vont vibrer avec le son de la « scène live » qui feront de MAMA, le théâtre de la Nouba. Une terrasse panoramique unique à Istanbul sera le lieu privilégié des curieux, de ceux qui veulent se poser sur la ville pour rire ou tout simplement méditer. Cet univers sera aussi ouvert à ceux qui veulent réfléchir ou se motiver sur les grands défis de demain par le biais de salles de réunions enivrantes de clarté et de mots lâchés par des «graphistes poètes» inscrits en lettre de craie pour mieux souligner la fragilité de nos préjugés. Istanbul avec le temps est sans doute aussi le «Shelter» du monde.