Extension d'un pavillion

dedans - dehors Alfortville / France / 2012

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LE CONTEXTE Les propriétaires d'un petit pavillon à Alfortville dans la banlieue Sud-Est de Paris, ont fait appel aux architectes pour réaliser une extension à l'arrière de leur maison. Le pavillon actuel est modeste, iconique : quatre murs et un toit à deux pentes implantés à l'avant d'un terrain tout en longueur. À l'arrière de la maison un bout de jardin, avec au fond un petit potager ; un cabanon pour ranger les outils. Un pavillon de banlieue des années 30, tout simple avec sa façade un peu lépreuse en enduit ciment, son petit perron surmonté d'une marquise en fer a té et en verre armé. En travaux depuis des années. Au rez-de-chaussée l'entrée, la cuisine, une salle à manger et un séjour ; à l'étage deux chambres et une salle de bain mansardées. Les pièces à vivre sont relativement petites et de surfaces équivalentes. Pas plus de 80m2 au total, à rénover petit à petit, au fur et à mesure des opportunités. Le terrain est décaissé par rapport à la rue. Les pièces à vivre sont coupées du jardin, situé deux mètres en contrebas. Le projet reprend l'aménagement du rez-de-chaussée et cherche à créer un lien fort entre la maison et le jardin. Il tente d’inventer un nouvel espace, à la fois « dedans » et « dehors ». Il offre un lieu unique, différent de l’existant. Pour ce faire, les architectes ont proposé d'accoler à la façade une structure en bois à l'intérieur de laquelle sont aménagés une véranda en aluminium (extension du séjour), une terrasse abritée et un escalier extérieur assurant la jonction entre le niveau rez-de-chaussée et le jardin. Une construction à la fois légère et transparente, qui relève plus du cabanon de jardin, de l'habitat de loisirs que de la traditionnelle construction en dur. Les propriétaires travaillent dans le spectacle vivant : ils ont la culture des constructions éphémères et des installations provisoires. Ils n'ont rien retenu de l'histoire des 3 petits cochons... LE PROJET L'extension prend la forme d'une petite construction en bois : un volume irrégulier et ajouré dont les façades et la couverture sont traitées de façon homogène pour former une enveloppe continue. La forme se veut une boite à perceptions : elle s’ouvre où la vue le permet (du côté droit, un filet métallique laisse passer le regard vers un grand arbre) et se ferme pour se protéger des vis-à-vis les plus gênants (du côté gauche, vers le parking mitoyen). Des remplissages en tasseaux de douglas à claire-voie, en panneaux de métal déployé et en grillage inox agissent comme des filtres qui tamisent la lumière et protègent du regard. Certains panneaux, montés sur charnières et équipés de vérins, peuvent s'ouvrir à la manière de grands clapets qui dégagent des vues sur le jardin. Ils permettent de ne pas figer la géométrie du projet et de modifier l’apport de lumière selon les saisons, les moments et les envie des habitants. Les assemblages et les détails sont à la fois précis et simples, fruits du nécessaire synthèse entre rationalité constructive et rigueur du dessin. Rien de trop complexe ou de trop sophistiqué : les concepteurs et l'entreprise ont partagé sur ce projet l'idée d'une forme de rusticité dans la mise en œuvre des matériaux et la mise au point des détails. CONSTRUCTION ET MATERIAUX DURABLES Le bois n'est pas traité. Le douglas utilisé pour la charpente et les panneaux de remplissage à claire-voie et le mélèze utilisé pour le bardage et le sol de la terrasse sont naturellement de classe III. L'isolation du plancher et des murs est réalisée à base d’ouate de cellulose. La véranda est constituée de profils en aluminium thermolaqués à rupture de pont thermique et d'éléments de remplissage en double vitrage à lame argon. Le sol de la véranda a été réalisé en parquet en chêne en continuité avec celui du séjour rénové. Le chantier « sec » privilégie les assemblages à l’utilisation des colles. ARCHITECTES Architectes indépendants, Stéphane RAZA et Nicola SPINETTO exercent tous les deux au sein d'agences d'architecture de renommée internationale et travaillent habituellement sur des projets de grande ampleur. Nicola Spinetto après son diplôme s’installe à Paris. Entre 2003 et 2007 il exerce comme chef de projet chez Périphériques Architectes En 2007 il collabore à la création de la société française de 5+1AA, dont il devient associé en 2009. Il est actuellement responsable de la coordination de l’agence de Paris. Stéphane Raza travaille depuis 1998 à Paris avec Périphériques Architectes pour lesquels il a été en charge de plusieurs projets. En parallèle de ce travail d'agence, ils s’intéressent également à des projets plus modestes, de plus petite échelle, réalisés pour des particuliers, avec la même exigence et la même ambition de qualité architecturale. Particulièrement intéressés par les différente échelles et ‘vitesses’ de l’architecture, ils cherchent à expérimenter ces deux réalités, complémentaires, de la profession.
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    LE CONTEXTE Les propriétaires d'un petit pavillon à Alfortville dans la banlieue Sud-Est de Paris, ont fait appel aux architectes pour réaliser une extension à l'arrière de leur maison. Le pavillon actuel est modeste, iconique : quatre murs et un toit à deux pentes implantés à l'avant d'un terrain tout en longueur. À l'arrière de la maison un bout de jardin, avec au fond un petit potager ; un cabanon pour ranger les outils. Un pavillon de banlieue des années 30, tout simple avec sa façade un...

    Project details
    • Year 2012
    • Work started in 2011
    • Work finished in 2012
    • Main structure Wood
    • Client privé
    • Contractor Appel De Londres - Adl
    • Cost 79000
    • Status Completed works
    • Type Country houses/cottages / Recovery/Restoration of Historic Buildings
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