Maison en Rue de Nice | Beckmann-N’Thépé

Paris / France / 2012

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L’agence d’architecture Beckmann-N’Thépé livre cette année sa première maison individuelle parisienne, taillée en un bloc unique et construite dans une démarche environnementale forte. La maison individuelle rue de Nice devait répondre à une contrainte importante du fait de sa situation dans une petite rue du 11e arrondissement. Elle était en effet limitée à un gabarit-enveloppe de 15 m de hauteur et une forte promiscuité sur cour. La recherche architecturale de Beckmann-N’Thépé repose sur le besoin de s’intégrer dans le paysage urbain, mais propose une alternative subtile pour montrer toute sa contemporanéité. Le duo d’architectes a conçu une maison individuelle R+3 avec sous-sol, entièrement habillée d’un béton couleur gris mastic. Sa couleur rappelle les tons des façades en des bâtiments voisins. Elle se développe à l’arrière avec deux ailes cadrant une petite cour. Pour exploiter au mieux la lumière, les architectes ont taillé le gabarit-enveloppe afin d’ouvrir l’espace de la cour en forme d’entonnoir, de façon à capter plus de rayons solaires. Les escaliers, second élément essentiel, sont placés tels deux bras croisés, coudés vers l’intérieur de la construction. Le troisième et ultime élément constitutif de la façade est un ruban de vitrage qui se déroule du rez-de-chaussée à la toiture et fait pénétrer la lumière du sud-ouest dans la maison sans exposer les pièces principales au vis-à-vis. Côté rue, la façade est animée principalement par une terrasse double hauteur, faisant pénétrer la lumière. Le reste du rez-de-chaussée est habillé par une longue baie vitrée à l’esthétique de celles des ateliers du début du siècle. L’approche environnementale des architectes s’est concentrée sur la construction d’un volume compact, afin de limiter les déperditions énergétiques, une enveloppe très isolante, la générosité des ouvertures pour favoriser l’éclairage naturel de toutes les pièces, un plancher chauffant et la récupération des eaux pluviales. C'est une maison individuelle R+3 avec sous-sol, orientée est/nord-est sur la rue de Nice, et ouest/sud-ouest sur cour. Un béton couleur gris mastic l'habillera du sol au faîtage, la présentant comme taillée dans un unique bloc, dont la couleur, dans les tons des façades en pierres ou enduites des bâtiments voisins, lui permettra de s'intégrer à son environnement. Elle se développe à l'arrière avec deux ailes cadrant une petite cour. La construction est soumise à un traité de cour commune avec l'immeuble voisin du 10 rue de la Petite Pierre, qui nous impose un gabarit-enveloppe limité en hauteur à 15 mètres par rapport au niveau du trottoir. Les bâtiments voisins mesurant en moyenne 21 mètres, et la surface du terrain étant modeste, la nouvelle construction sera très encaissée. De cette contrainte découle l'essentiel de notre recherche architecturale. Côté cour, pour palier à cet effet d'encaissement, pour exploiter au mieux la lumière, nous avons taillé le gabarit-enveloppe qui nous est imparti afin d'ouvrir l'espace de la cour en forme d'entonnoir, de façon à capter plus de rayons solaires. La cour est ainsi échelonnée, des terrasses en gradins, des pans obliques déconstruisent la façade ouest. Celle-ci est modelée par un second élément essentiel, les escaliers, qui constituent l'évènement de la maison, autant en plan qu'en façade. Ils sont placés tels deux bras croisés, coudés vers l'intérieur de la construction. Les murs de béton qui les longent dessinent en grande partie la façade, qui ne peut offrir de vues principales. D'où le troisième et ultime élément constitutif de la façade, un ruban de vitrage qui se déroule du RDC à la toiture. De pliages biais en pans obliques, il fait pénétrer la lumière du sud-ouest dans la maisos sans exposer les pièces principales au vis-à-vis. Côté rue, la façade est animée principalement par une terrasse double hauteur profitant à la salle à manger, et permettant de pincer l'épaisseur des 1er et 2ème niveaux de la maison pour y amener plus de lumière. Les baies de la terrasse, comme les autres, sont rythmées par des ouvrants de 75 cm de large, puis prolongées par des fixes plus ou moins longs. Un verre réfléchissant couleur bronze ponctue les baies sur leur côté nord, formant l'alliance entre celles-ci et les menuiseries de laiton couleur brun très foncé. Ce dernier matériau sera très présent, des cadres de 10 cm d'épaisseur, en légères saillies, cerneront les baies. De même pour la terrasse, dont le cadre, à une face biaise, surplombe franchement le trottoir. La porte d'entrée, doublée d'une seconde, permet un traitement en béton, similaire à celui qui l'entoure, l'intégrant au mur de façade jusqu'à la faire disparaître. Le reste du RDC se développe selon un autre ordre, appartenant à l'activité qu'il abrite. Ainsi se déroule une longue baie vitrée à l'esthétique de celles des ateliers du début du siècle, et placée en retrait du nu de la façade. Enfin la toiture terrasse est épannelée d'un pan oblique triangulaire, pour infléchir la silhouette rectangulaire de la façade et ménager la fuite de son arête.
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    L’agence d’architecture Beckmann-N’Thépé livre cette année sa première maison individuelle parisienne, taillée en un bloc unique et construite dans une démarche environnementale forte. La maison individuelle rue de Nice devait répondre à une contrainte importante du fait de sa situation dans une petite rue du 11e arrondissement. Elle était en effet limitée à un gabarit-enveloppe de 15 m de hauteur et une forte promiscuité sur cour. La recherche architecturale de Beckmann-N’Thépé repose sur le...

    Project details
    • Year 2012
    • Work started in 2011
    • Work finished in 2012
    • Cost 818.000
    • Status Completed works
    • Type Single-family residence
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