Esquisse de la “Snail Church” | Matthieu BAUSSER

CONTEXTE DU PROJET :

Ce bâtiment est le résultat d’une recherche formelle basée sur les proportions du nombre d’or. Les dimensions en plan et en coupe sont directement induites des mesures et des formes naturelles.

Comme la coquille d’un escargot, le bâtiment se développe autour d’un point central, qui se trouve être le pilier principal sur lequel repose toute la toiture. Cet élément est porteur de plusieurs symboles, comme une représentation :

- de la croix du Christ, par son élancement verticale et les ramifications au deux tiers de sa hauteur,
- de la croix de Lorraine, avec la présence de deux traverses, symbole de résistance,
- du rayonnement divin, avec la subdivision en deux de ces fameuses ramifications, amplifié par l’utilisation d’un béton noir, teinté dans la masse,
- de lien entre la terre et le ciel via sont élancement vertical,
- de la virginité, la pureté et la foi renforcé par la teinte blanchâtre du béton blanc teinté dans la masse,

L’abside est dans cette esquisse représentée par un bassin et son mur périphérique. Ce dernier, est entre-coupé en plusieurs endroits, afin de souligner les deux axes majeurs de développement du projet. Ces axes sont directement liés aux proportions du nombre d’or. Ainsi par un jeu habile de mise en place de fentes dans le mur courbé, et de murets disposés dans la continuité de ces axes, le projet c’est rapidement vu se subdiviser en sous-espaces. L’ensemble étant intégré dans une logique globale de construction et d’aménagement du paysage.

Les trois trous intégrés dans la verrière en toiture, ou encore les trois cloches superposés dans le mur périphérique de l’abside induisent le symbole de la perfection car ils représentent,

- la trinité, avec le père, le fils et le Saint-Esprit,
- l’existence, avec la naissance, la vie et la mort,
- la nature, avec l’animal, le végétal et le minéral,
- le temps, avec le présent, la passé et le futur.

L’autel, quant-à-lui, se trouve pile dans l’axe de déambulation des croyants, ouvert dans la perspective sur une forêt arborée de multiples arbres et arbustes. L’acier Corten utilisé spécifiquement dans cette zone permet ainsi de tissé le lien harmonieux entre le ciel, l’homme et la nature, via un métal auto-protecteur. Cet élément se trouve largement souligné par sa position, sa matérialité, et sa mise en lumière naturelle et artificielle.

La promenade architecturale dans cet ensemble aménagé se développe sur deux axes :

- le premier axe, se trouve directement en lien visuel avec le pilier majeur de la construction, support de toutes les symboliques précédemment définies. De fait, l’ensemble des visiteurs sont directement en lien avec le “divin”. Evidement, cette connexion spirituelle passe aussi par la déambulation progressive via des jardins aménagés de part et d’autres. Une fois arrivés au bout de la promenade, ils se trouvent directement happés par l’effet de glissement induit par les murs arrondis. Et de fait sont attirés vers l’intérieur de l’édifice.

- le second axe, est une promenade périphérique, qui permet aux visiteurs d’admirer le bâtiment intégré et observable dans les proportions naturelles du nombre d’or. Ce parcours offre aussi en divers endroits la possibilité d’observer le projet en effet miroir avec la présence de l’eau. Ainsi, la construction par son reflet peut-être vu comme un œil, symbole protecteur. Ce circuit amène en finalité tout droit au cœur de la construction par le même effet de glissement induit par la courbe du cheminement.