La Fugue | Geneviève Cabiaux

Le jardin venant du sud

médaille de bronze aux Victoires du Paysage 2010

Une propriété, de 2500 m², dans les Alpes Maritimes  face au massif de l’Estérel. Une bastide du XVIIIème  qui a fait l’objet  complète restauration.

Cette campagne, comme on dit  par chez nous, a séduit les propriétaires des lieux de sa luxuriance méditerranéenne et ses murs de pierres sèches.

De restanque en restanque le jardin s’alanguit de lavandes en romarins, de thyms en santolines, l’esprit de Giono, l’accent de Pagnol courent et enflent au soleil du midi. Toutes les perspectives ouvrent sur le paysage et invitent le regard bien au-delà des limites de la propriété.

Il a fallu tout le talent de l’artisan, orfèvre tailleur de pierre pour rendre son âme au jardin.

Déjà le portail poussé et c’est une invitation à la promenade sous une longue treille de glycines, reposée sur des vagues de buis et de santolines, rythmées de rosiers blancs et de mille parfums.

La piscine, au milieu d’oliviers centenaires, est ceinte d’un collier de buis boules.

Aujourd’hui encore même les jardins les plus sophistiqués produisent de la nourriture, des fruits (figues, jujubes, abricots, prunes, …), des herbes aromatiques (basilic, origan, sarriette, menthe, …) et l’huile d’olive maison qui fait la fierté du propriétaire.

Mais que serait cette « campagne » sans le doux gazouillis de l’eau. Un bassin lavoir  dans la cour raconte encore les jours ensoleillés de lessive éclatante.