MUS

Un monolithe en béton teinté complète la gare existante de Suresnes pour accueillir le MUS René Sordes, musée d’histoire urbaine et sociale de la ville.
L’extension constitue un soubassement pour la gare en dépliant un ruban de façade lisse qui prolonge les murs de soutènement alentour. La gare est préservée dans son état originel et ce nouveau socle permet de créer une terrasse surélevée pour des vernissages, des ateliers pédagogiques ou des expositions en plein air.
Accueil du public, services et expositions temporaires sont aménagés dans la nouvelle partie du musée, tandis que les collections permanentes sont présentées dans les deux niveaux de la gare. Au rez-de-chaussée, c’est le passage du village Suresnois avec vignes et pèlerinages, à la ville industrielle qui produit des objets nouveaux pour les masses, mais génère des problèmes de logements. A l’étage, accueillis par le portrait d’Henri Sellier, maire de Suresnes de 1919 à 1941, on découvre son ambition et son action construite. Les maquettes et objets sont installés sur des grandes tables blanches et racontent le projet urbain et le projet social. De grandes images projetées contextualisent et animent la présentation.
La confrontation d’une architecture contemporaine et d’un bâtiment historique par un dialogue de couleurs est pleinement assumée : le béton imite celle de la pierre, douce et naturelle dehors, et la muséographie réveille celle de la brique, vive et joyeuse dedans.