Graft | Atelier 37.2

Danse d'une espèce à venir Paris / France / 2015

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Cette série de sculptures éphémères – bois et être humain non modifié - a tout d'abord été réalisée pour la galerie Temple. A l’instar d’un site naturel dans une oeuvre de Land Art, le cube blanc de la galerie Temple devient une partie active de l’oeuvre. Ce cube est à la fois un site de production et le théâtre qui accueille ces représentations sculpturales. Une série d’enchevêtrement de tasseaux de bois se succèdent. Ils occupent l’espace de manière organique, évoquant aussi bien un foisonnement végétal que l’architecture d’une toile. Spectres d’un monde virtuel, ils dessinent les traces d’une réalité invisible qui vient troubler la neutralité du cube blanc.


Dans un engagement physique à l’oeuvre, des personnages se branchent littéralement aux sculptures qui révèlent des anfractuosités accueillant ou avalant différentes parties du corps. De ces accouplements de l’homme à la matière, naissent une série de chimères sculpturales qui prolongent l’espace clos de la galerie et semblent augurer d’une espèce à venir. Un monde où l’impact radical et continu de la technologie a fait disparaitre les frontières entre l’humain, l’objet et l’environnement. Une espèce à l’identité fragmentée expérimente l’horizon illimité d’un virtuel qui n’inclut pas la présence physique des corps. Un peu comme si l’espèce était atteinte d’un disfonctionnement récent et inédit, comme s’il fallait retrouver une sensation de présence physique. Ces sculptures rudimentaires explorent une forme de post humanité.


Le monde à l’ère de l’Anthropocène n’est plus uniquement lié à la perspective tri-dimensionelle des images qui représentent un paysage ou un personnage. Il s’appréhende désormais aussi à travers une multitude d’espaces virtuels, qui ont leur perspective propre. Dans cette série nous mettons en scène cette utopie spéculative qu’est l’Anthropocène. Le cube blanc de la galerie devient une matrice à même de générer des paysages technologiques où l’espace, l’homme et l’objet expérimentent de nouveaux équilibres.

Après une résidence d'essai à l'espace culturel du 104 nous aurons le plaisir de présenter ce projet lors du concours Danse Elargie, au théâtre de la Ville, les 18 et 19 juin 2016.

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