La ville “poreuse”

Consultation internationale de recherche et développement sur le grand pari de l’agglomération parisienne Paris / France / 2008

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Studio 09 - Sintesi progetto


Le projet d’une ville poreuse s’appuie sur une couche de lieux significatifs, un champ ouvert et incomplet, mais qui montre l’existence d’un tissu épais de lieux de références en région parisienne. Conscient de la valeur topologique de ces lieux, le projet renforce leur rôle de balise territoriale. La topographie et les eaux sont parmi les plus importants éléments de cette couche. La densité des toponymes dans la région parisienne nous parle de la présence diffuse de lieux habités depuis toujours. Le projet d’une ville poreuse est un projet qui multiplie les noeuds de l’accessibilité.Ces noeuds sont censés devenir des lieux significatifs eux-mêmes et points d’orientation fondamentaux qui rendent lisible l’agglomération dans son entièreté. Les grands noeuds des gares TGV et les noeuds des tramways et des Rer sont parmi les plus importants.La ville poreuse est une ville qui donne de l’espace à l’eau et qui multiplie les échanges biologiques Le projet d’une ville poreuse élargit la section des rivières, utilise les espaces non utilisés, sous-utilisés ou résiduels pour créer ou renforcer les zones humides. Les nouvelles wetlands renforcent les relations entre les différents habitats. Les échanges pourront favoriser la formation d’une nouvelle biodiversité.Le projet de ville poreuse le long des rivières se définit entre biodiversité et utilisation des berges par des ports de tailles différentes. La présence nombreuse de petits est à la base d’une nouvelle politique du «dernier kilomètre» qui amène les marchandises le plus près possible des lieux de consommation ou de transformation. La ville poreuse est une ville où la biodiversité percole et où les parcs ne séparent pas Le territoire du Grand Paris est composé de trois grands paysages qui ont des rôles différents dans le système écologique. Les côteaux jouent un rôle de mise en relation des deux autres paysages, les plaines et les plateaux. L’idée d’une ceinture verte ne nous aide pas à la mise en relation de ces trois paysages. La forme du système écologique est inscrite dans la topographie et dans le travail des eaux.Aujourd’hui les parcs sont rarement des lieux de connexion entre les différentes parties qui les entourent, mais plutôt de distanciation et de séparation. Les bords des parcs existants pourraient être modifiés et transformés. Là on imagine des « anti-parcs », des rives habitées mais perméables qui puissent rendre plus aisée l’appropriation du parc.La ville poreuse est une ville de strates qui se transforme par stratification Le projet d’une ville poreuse est un projet qui adapte ses tissus au défi énergétique, et en même temps, aux évolutions des styles de vie et à la coprésence d’activités diverses.
Les pavillonnaires sont des tissus souvent peu poreux, ou en tout cas peu perméables, mais qui ont de grandes potentialités d’absorber le changement. Nous imaginons des opérations d’adéquation des bâtiments aux nouveaux standards énergétiques qui prennent en compte des adaptations spatiales aux nouvelles exigences. Moins malléable que les pavillonnaires, mais avec une intervention plus facile à gérer, la requalification de l’habitat collectif est mise en relation avec une nouvelle accessibilité par un système de transports en commun diffus (les tramways du projet).Les grands ensembles nécessitent une stratification et non une modification radicale, une adéquation et une ré-appropriation de leur territoire par leurs habitants. Les enjeux énergétique sont l’occasion d’une adaptation en relation avec la nouvelle accessibilité.Les zones d’activité sont les lieux d’un projet intensif de restructuration qui prends en compte les enjeux énergétiques en synergie avec les autres fonctions La ville poreuse est une ville perméable et connecté, une ville des différents idiorythmes L’éponge est l’espace moins lié à la vitesse, mais de l’accessibilité la plus généralisée. Dans l’éponge le projet concerne les parcours vélos qui doivent traverser tout le grand Paris et le maillage des rues, des ruelles, des passages… plus fins et de proximité : les deux étant aujourd’hui très fragmentés et nécessitant d’un grand projet de micro interventions diffuses. En relation avec le réseau de transport en commun et avec la couche des monuments, il s’agit d’imaginer un nouveau projet d’espace public poreux.La maille de l’espace à vitesse moyenne, des tramways, et des RER, est le projet le plus important et ambitieux, celui qui peut modifier radicalement la façon de pratiquer et habiter le Grand Paris. Il s’agit d’ajouter de très nombreuses lignes pour arriver à une densité comparable à celle d’autres villes moyennes en Europe ; d’augmenter la cadence sur les lignes existantes ; de faire des investissements dans la rénovation des matériels roulants et des stations aujourd’hui défectueusesLa grande maille de l’espace à grande vitesseLes lignes TGV seront passantes à travers Paris intra muros pour éliminer la rupture de charge qui affaiblit grandement l’efficacité de la grande vitesse. Il s’agit de commencer un maillage à l’échelle territoriale et d’imaginer des nouvelles
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    Studio 09 - Sintesi progettoLe projet d’une ville poreuse s’appuie sur une couche de lieux significatifs, un champ ouvert et incomplet, mais qui montre l’existence d’un tissu épais de lieux de références en région parisienne. Conscient de la valeur topologique de ces lieux, le projet renforce leur rôle de balise territoriale. La topographie et les eaux sont parmi les plus importants éléments de cette couche. La densité des toponymes dans la région parisienne nous parle de la présence diffuse de...

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