HIFI | Bruno Erpicum

The house HIFI wins the GPAW 2015 ( Grand Prix d'Architecture de Wallonie ), residential category.

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Une composition architecturale moderne avec, en tête d’affiche, un chêne centenaire et, dans le second rôle, un bâtiment de béton et de verre.

Quand Hilde et Filip acquièrent leur terrain à Bousval, un coin vallonné du Brabant wallon, ils héritent aussi d’un chêne qui occupe déjà les lieux depuis une centaine d’années. Ils prennent alors conscience qu’en raison de sa majesté, celui-ci reste – et restera – le véritable maître aux alentours. En collaboration avec les architectes de l’Atelier, ils délimitent donc les frontières de leur future maison sous sa couronne de branches, dans la partie haute du terrain.

 Chaque jour, on coule un lé de 30 centimètres de béton pour ériger les murs. Par le choix des agrégats et les séquences de mise en œuvre, on alterne les surfaces douces et rugueuses, le fini désiré est rendu possible par un simple tassement manuel. Ainsi, la matière veut elle aussi rendre hommage à l’arbre, en imitant son écorce ponctuée d’aspérités. Et, ce faisant, sa puissance s’incline devant la douceur de la fibre végétale, blonde presque rousse.

 Faites de chêne brossé, les menuiseries renvoient de même à l’arbre dans le jardin. Pour le sol et le plafond : du béton lisse.

 Une intimité ouverte sur la nature

 Du côté de la rue et de l'entrée, les ouvertures sont rares: de longs voiles de béton s’élancent comme deux bras ouverts pour assurer la privatisation des lieux et accueillir le visiteur. Au centre du bâtiment, par contre, de grandes baies vitrées éliminent toute frontière entre l’intérieur et l’extérieur.

 Durant les saisons chaudes, les feuilles du chêne centenaire procurent ombrage, tandis que l’automne prépare leur chute pour laisser entrer la lumière oblique de l’hiver.

 « Prendre place dans le salon, écouter Mozart ponctué des crépitement du brasier du feu ouvert, laisser filer le regard au gré des matières, dedans comme dehors, déguster à très petites gorgées un verre de vin, n’est-ce pas le bonheur ? » , se demande la propriétaire, Hilde.

 Plus bas, dans le jardin, la piscine n’échappe pas à la réflexion. Il a suffi de réhabiliter une cuve patinée par les ans pour achever le décor bucolique du jardin.

 Un petit espace de « bien-être » est organisé au niveau inférieur, son accès depuis la piscine est rendu possible par un escalier extérieur soigneusement pincé entre deux voiles et ouvert au ciel, il trouve son pendant intérieur dans le même axe.