TONG YEN | Gilles & Boissier

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Depuis quelques années, les prétendants à la reprise du Tong Yen furent nombreux, mais c’est en Romain Costa que Thérèse verra un digne successeur, capable de reprendre le flambeau et de continuer à faire vivre la flamme et l’âme de son restaurant encore bien longtemps. L’énergie et l’expérience de ce jeune entrepreneur de la restauration gastronomique asiatique, président du Groupe Black Code, convainquent Thérèse de sa capacité à perpétuer l’esprit du lieu et à honorer la gastronomie chinoise qu’elle aime tant, comme il avait su le faire avec la table japonaise Kinugawa il y a quelques années.

Le nouveau Tong Yen ne se fera pas sans Thérèse, qui accompagne la renaissance de l’établissement de son aura bienveillante. Main dans la main avec cette nouvelle équipe, Thérèse accueillera encore longtemps les clients de son sourire légendaire...

La constante du renouveau du Tong Yen, c’est la famille. Celle du travail, qui mène Romain Costa à choisir le couple de décorateurs français Gilles & Boissier. L’expérience réussie de Kinugawa a fait de ces architectes les artisans incontournables de l’écriture de la nouvelle page de l’histoire du mythique restaurant

L’encre, le papier, la pierre à encre et le pinceau sont appelés les quatre trésors du cabinet du lettré chinois au 17è siècle. Les estampes de paysage chinois parlent de nature, de montagnes, de brouillard, d’horizon. Tong Yen, dont le nom signifie «jardin d’Orient», effleure dans une version très moderne ces quatre trésors.

Murs dégradés nuageux du doré mat au blanc chaud, parois majestueuses d’onyx colorées et bigarrées, perforées de motifs de triangle rappelant les monts... De ces autres murs, il ressort l’image d’une estampe chinoise ou les teintes de bruns, bronze, papier se mélangent, où le paysage bouge et raconte une histoire.

Comme pour cacher un secret, toutes les assises de velours caramel brûlé, miel, beige brun et ivoire sont protégées et encadrées de paravents de chêne teinté noir ou de gommier brillant. Chaque alcôve est éclairée par une applique, une suspension qui lui est propre, dorée et douce.
Les sols de marbre et de bois brut se calepinent comme des briques à la manière d’une ruelle chinoise.

Par endroit, la ruelle semble étroite, les alcôves se resserrent pour mieux se frôler, les bois se polissent, les velours brunissent, les lumières se tamisent. Parfois la ruelle se fait plus généreuse, plus lumineuse et invite le regard à voler vers ces murs aux paysages brumeux et leurs plafonds de bois. Wong Kar-Wai et son huis clos sensuel, version Gilles & Boissier