Ecole Ary Payet | 2APMR

Saint-Benoît / France / 2011

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Une école dans un quartier est un véritable lieu de vie qui va prendre place sur la façade Sud du grand jardin fédérateur de la ZAC de la porte des Salazes, en prolongement du lycée HQE tout récent. La question du site et du projet – rencontre ou confrontation Le site de l’école, simple terrain « de chantier » actuellement, est en réalité positionné de manière très stratégique vers l’horizon du grand paysage de la porte de Salazie, et par l’orientation de l’entrée se faisant sur la façade Est sur une petite rue domestique. Le projet se déploie, en positionnant l’espace ouvert de la cour vers le jardin central de la ZAC, et choisit de ne pas prolonger de manière artificielle l’alignement urbain courbe du Lycée. Au contraire, se protégeant des vents dominants, il inscrit son parvis large le long de la petite rue qu’il amplifie ce faisant. Cette disposition permet un traitement noble et simple de l’angle urbain et ouvre le parvis sur le jardin central de la ZAC Sur ce site doux, le projet en établissant des frontières étagées, se déploie en son cœur pour définir un plénum urbain fortement marqué par la protection solaire photovoltaïque qui l’identifie. Au blanc développé par les constructions habituelles, et fortement prégnant du lycée proche, l’école se singularise par l’emploi du bois naturel et des basaltes, dans lesquels les matériaux modernes composites viennent inscrire des jeux de couleur verticaux scandant le rythme technique de la construction. Ainsi, le développement horizontal marqué par le parapluie solaire et les scansions verticales des façades colorées à lanières, comme autant de jeux de lumières organisés dans des tonalités de nature (pierre et bois), propose en réalité une rencontre avec le jardin central de la ZAC dont il se voudrait une continuité douce. Une organisation très simple et lisible comme : • Un même parvis et une même entrée pour les grands et les petits pour ne pas écarteler les parents…une entrée marquée par la tour verticale de l’ascenseur • Un bâtiment pour tous les services «particuliers » : administration, RAZED, …, formant le front du parvis et la protection des cours des primaires aux vents dominants. • Depuis l’entrée, l’école se déploie en deux cours séparées, celle des maternelles, et celle des primaires, et organise les classes en deux niveaux : au rez de jardin les maternelles, et à l’étage les primaires… • La salle de restauration est magnifiée par l’utilisation de son toit par un petit terrain de jeux complémentaire des cours, et marque la perspective du parvis tout en s’ouvrant vers l’intimité des jardins • Les salles de la maternelle sont en contact direct avec leur cour très protégée, les petits sont les plus au cœur, les plus protégés…en leur centre se trouvent les petites annexes sanitaires très valorisées et ludiques. • Les salles des grands à l’étage sont distribuées par une coursive comme une promenade ouverte sur le paysage de porte du cirque de Salazie…. • Les exigences environnementales Nous retenons des exigences environnementales la forte orientation « bioclimatique » qui définit l’école par une démarche fondamentale, où la préoccupation écologique ne se pose pas comme un autocollant sur une carrosserie, mais révèle la nature du lieu, la véritable condition du territoire pour le projet. La question environnementale prend alors tout son sens « Le bioclimatisme est un principe de construction visant à utiliser, au moyen de l’architecture elle-même, les éléments favorables du climat en vue de la satisfaction des exigences du confort thermique » p.Bardou et Arzoumanian – archi de soleil) Cette définition ancienne oriente alors naturellement le concept vers un projet « low-tech » où l’intelligence conceptuelle doit se substituer au maximum au foisonnement technologique, pas toujours adapté à la question durable d’un tel équipement La dimension particulière du climat, humide, venté et chaud, (celui des anciennes forêts côtières à Sapotacées) révèle les valeurs du territoire : histoire de terres à cannes dans la plaine dominée par l’ouverture du cirque de Salazie Une école bioclimatique Les dispositifs techniques et climatiques s’inscrivent au cœur du projet qui offre une réponse pertinente à la question du confort et de l’usage.  Des planchers sur vides sanitaires ventilés et des stationnements intégrés en sous sol « ouvert »  Une structure bois pour la plupart des locaux (sauf la salle de restauration et sa cuisine)  Une structure permettant les réaffectations, les modifications de façade ultérieures… et permettant un chantier technique bien préparé et propre.  Des parois légères et très ventilées et non pas des murs lourds et imperméabilisés inconfortables….  Une couverture climatique solaire photovoltaïque formant ombrière  Des cours en matériaux doux et perméables (gazon synthétique, résine caoutchouc…)  Des locaux sans climatisation (sauf serveurs informatiques et locaux spécifiques de la cuisine)  Une orientation très optimisée des salles de classes : façades au nord et au sud  Des cours protégées des vents dominants  Des jardins d’infiltration en phytocénoses indigènes et sans arrosage…  Tout cela constitue un ensemble de dispositifs passifs mais simples à mettre en œuvre, et une utilisation optimisée de la parcelle par la contrainte définie aux stationnements automobiles plongés sous la salle de restauration.
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    Une école dans un quartier est un véritable lieu de vie qui va prendre place sur la façade Sud du grand jardin fédérateur de la ZAC de la porte des Salazes, en prolongement du lycée HQE tout récent. La question du site et du projet – rencontre ou confrontation Le site de l’école, simple terrain « de chantier » actuellement, est en réalité positionné de manière très stratégique vers l’horizon du grand paysage de la porte de Salazie, et par l’orientation de l’entrée se faisant sur la façade Est...

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